jeudi 6 février 2014

"Pour modifier le 2, il faut modifier le 1 !"



Quand on parle d'un système dictatorial quelconque, le mot censure saute à nos oreilles. Le pauvre peuple  est condamné à vivre  dans une sphère d’hypnose. Le plus souvent ,les tenants du système masquent la vérité pour exposer une image embellie du dictateur,si ce n'est pas sacrée. Néanmoins,les  yeux des médias s'allument dans la nuit du régime pour éclairer l'opinion public. La cause pour laquelle les médias ne peuvent exercer leur fonction en plein jour c'est qu'ils  prévoient le pluralisme, qui est le support de la démocratie, qui est le cauchemar du dictateur.Il faut donc chercher tous les moyens détournés pour transmettre la vérité aux hypnotiques!Cependant,on ne peut pas lier intrinsèquement les médias au principe de la démocratie car prétendre qu’un état sans médias est, par définition, un état dictatorial sera de l’ordre de l’illusion aussi. La remonte à la Rome antique qui était en même temps privée de tout moyen médiatique et basée sur le principe de vote public sera la meilleure illustration. Aujourd’hui, vu que notre société  devient de plus en plus informatisée, les médias deviennent de plus en plus répandus et particulièrement liés à la politique. Peu importe, ce n'est pas l'essentiel de cet article.. La question majeure c'est  "comment les mêmes médias qui étaient une source de mensonges pour le peuple durant un régime dictatorial pourraient devenir le miroir de l’opinion public et donc l’outil de la transition démocratique?" .Plusieurs conditions s’avèrent indispensables pour assurer la transparence médiatique. On doit parler d’abord  des velléités des dirigeants des médias. Ces derniers ne sont ni assez objectifs ni assez désintéressés  pour neutraliser l’information et donner une image pure de la réalité. Ils tentent souvent à diffuser des mensonges. Certaines personnes accèdent à leurs plateaux, certaines informations seront censurées avant la diffusion, etc. Cela dit que si on veut changer le résultat médiatique on  doit commencer par changer  « la mauvaise foi » et c’est ce que j’ai appelé pour modifier 2 ,il faut modifier 1. La « mauvaise foi » est une notion profondément  méprisée par Sartre qui appelle à la lucidité qui, contrairement à la mauvaise foi, « ne peut pas masquer  à soi-même une vérité déplaisante ni présenter comme une vérité une erreur plaisante ». La lucidité s’applique à toute chose, même les médias. Elle éclaire la perspective d’une société cohérente . Outre que la lucidité , les médias doivent devancer la liberté. Celle-ci est  prise aussi au sens philosophique c’est-à-dire que la liberté de l’un ne nie pas la liberté de l’autre  et que l’homme, même s’il parle en son nom, est responsable et de son être et de l’humanité entière. Cela dit que les gens qui parlent dans les médias engagent avec eux tout le monde car ils instaurent une certaine attitude sociale. S’ajoute aussi la valeur de la tolérance qui permet de primer l’hétérogénéité des  opinions sans tomber dans la haine. Diverses sont les critères nécessaires à la transition démocratique. Seule la volonté de l’homme peut déterminer la durée qu’un tel changement  pourrait prendre. Ceci n’empêche qu’un visage médiatique idéale est de l’ordre de l’utopie. Cela dit que tout le monde ne peut pas participer à la transition démocratique, plusieurs sont là pour anéantir tout, pour  faire ce qu’ils ont été habitué à faire. Seuls les gens assez courageux et assez patriotes se lancent dans le défi transitoire. Avec eux,les médias offrent la possibilité d’entretenir des débats publiques accessibles à tout le monde à travers le petit écran, la radio, les journaux, etc. Ces débats permettent aux spectateurs, ainsi qu’aux lecteurs et auditeurs, de rester à la une, de réagir de manière communicative.
Dans le web, il y a même des groupes spécialisés dont le rôle est d’examiner l’opinion public à travers des sondages organisés. L’hétérogénéité des avis forme l’unité de la démocratie. Les médias aident les citoyens à connaitre les différents partis politiques, chose fondamentale pour le choix électoral. En fait, depuis la troisième révolution industrielle du XXe siècle, prônée par l’invention d’Internet, celle-ci est devenue la source première de la diffusion des informations en gogo.  Internet est l’emblème de la démocratie car elle  referme la divergence des opinions et  regroupe les gens dans des réseaux sociaux interactifs. Voilà la leçon à retenir : il est nécessaire de recourir aux médias pour accélérer l’évolution de la transition démocratique, si seulement si l’intérêt public sera pris par la majorité comme un but suprême.

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